Juil 4, 2016 | Projets Développement Durable, Sériciculture et Soierie |
C’est à motocross, en 4×4 ou à pied que l’on rejoint Amberomanga. A plus de deux heures de route d’Antananarivo, on quitte la RN4 et on emprunte sur 12 km une piste quasi-impraticable. Le village, difficile d’accès, est devenu le berceau de la filière soie dans la zone de Mahitsy, une région historiquement séricicole au temps des rois. Evidemment, il n’y a ni électricité ni eau courante. Le défi était de taille, mais le résultat est bien là, sous nos yeux, dans l’atelier où sont entreposées des piles d’écharpes tissées par des mains de fée. Des tissus tout en couleurs, un fil pur et soyeux, et une finition impeccable. Un vrai travail d’artiste ! Toutefois, la relance de la filière soie ne s’est pas faite en un jour. L’élevage du ver à soie, le bombyx mori, appelé sériciculture, a été relancé par AMADEA en 1998. Depuis, l’activité est en permanente évolution et se perfectionne au fil des années. Pour la mise en route, il aura fallu sélectionner les variétés de mûriers les plus nutritives et les plus adaptées au climat de la zone, pour nourrir les vers à soie, et en planter des milliers et des milliers. Un laboratoire de grainage a été créé dans le village pour produire des semences (graines de ver à soie) provenant des meilleures souches disponibles, exemptes de maladies, notamment de la pébrine, qui avait provoqué, en d’autres temps le déclin de la sériciculture. L’atelier MADASOIE a débuté avec des matériels traditionnels de filature et de métiers à tisser. L’objectif était alors de permettre aux paysans de transformer leurs cocons,...