En traversant Madagascar, les cyclones Batsirai et Emnati ont occasionné d’importants dégâts sur leur passage. Pour venir en aide aux populations sinistrées, AMADEA a décidé de concentrer son action sur 2 centres d’accueil avec lesquels l’association a des relations historiques, à Mananjary et Nosy Varika.
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Des cyclones destructeurs …
Mananjary et Nosy Varika font partie des localités les plus touchées par le passage des deux cyclones. Elles partagent une histoire particulière avec Amadea car des jumeaux abandonnés et des familles parmi les plus pauvres y sont accueillis.
Patrick Johannes, notre chef de mission à Madagascar, a pu entrer en contact avec deux « nénennes » (nourrices) du centre des Orchidées. Elles lui ont raconté leurs péripéties et transmis un message fort : « Nous n’avons jamais vécu un cyclone d’une telle puissance. Ne nous laissez pas tomber car nous avons tout perdu. »
Les sites d’intervention d’Amadea épargnés …
Alors qu’ils s’attendaient à passer une nuit mouvementée, les deux centres d’accueil d’AMADEA, à Mahambo (sur la côte Est) et Antsirabe (sur les Hauts Plateaux), ont été épargnés lors du passage du 1er cyclone (des averses de pluie et des vents de 60 et 80 km/h « seulement »).
Comment aider les sinistrés ?
Amadea lance une campagne de dons sur le site HelloAsso pour aider les sinistrés des cyclones Batsirai et Emnati. Cette campagne concerne plus particulièrement ses partenaires historiques comme les anciennes nourrices, les familles, le CATJA de Mananjary (« centre d’accueil des jumeaux abandonnés » mais pas que …) et le centre ECAR des religieuses de Nosy Varika.
Vous avez également la possibilité, directement sur notre site, de faire un don sous forme de chèque ou de virement, en précisant bien qu’il est à destination des sinistrés des 2 cyclones.
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Témoignage
Depuis Nosy Varika, Soeur Sabine qui s’occupe du centre ECAR pour la prévention de l’abandon des jumeaux, nous a fait parvenir son témoignage après le passage du cyclone.
11 février – « Nosy Varika a été très touché par le cyclone Batsirai. C’est vrai que la météo nous a prévenu de l’entrée du cyclone une semaine à l’avance. Nous avons préparé et pris des précautions, mais c’était tellement fort que le village a été ravagé. Un ancien a dit que depuis son enfance, il n’a jamais vu un cyclone pareil. Deux jours avant l’arrivée du cyclone l’électricité a été coupée, et l’est encore jusqu’à maintenant (j’ai chargé mon ordinateur et mon téléphone par le groupe électrogène de quelqu’un du village, ce matin). Le samedi 05 Février 2022 à partir du 10 heures du matin le vent a soufflé très fort avec de fortes pluies jusqu’au dimanche 06 Février 2022 à 04 heures du matin. Pendant un peu de calme, à 04 heures du matin, nous sommes sortis de notre maison pour se dire bonjour et se souhaiter d’avoir la vie sauve : nous avons vu des inondations, des maisons emportées par des vagues et des maisons écroulées. Et ici, la majorité des gens vivent dans une situation précaire, je crois qu’il est urgent de donner d’abord du riz et reconstruire les maisons. Depuis lundi, 4 garçons d’ici se plaignent à nous et me disent que leur maison a été emportée par l’eau ; ils n’ont que leurs vêtements sur eux, ils nous ont demandé des fournitures scolaires et des vêtements pour qu’ils puissent aller à l’école. Ce sont ceux que j’ai vus mais il y en a encore d’autres qui vont venir car en ce moment l’eau monte encore. Je vous remercie de partager nos soucis et nos ennuis.“
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12 février – « il faut sauver d’abord la vie. Le riz a bas prix est arrivé hier mais les pauvres gens n’ont pas d’argent pour l’acheter. J’ai déjà repéré les plus démunies. Pour démarrer j’ai besoin de 300 € pour acheter du riz blanc en sac et le partager par semaine pour qu’ils aient des rations. Pour la reconstruction de leurs maisons, nous allons faire progressivement. »
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« Je vous remercie beaucoup pour le virement que vous avez fait pour les sinistrés. Je remercie aussi tous ceux qui participent à ces dons. Donc je vais aller à Mananjary pour récupérer cet argent et pour acheter du riz pour le partager. Ce matin, j’ai entendu dire que les matériaux pour la réinstallation de l’électricité sont arrivés à Mananjary, mais je ne sais pas jusqu’à quand nous allons être privés d’électricité. »