Le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes, est une journée de mobilisation générale pour toutes les femmes, membres des groupements de paysans AMADEA. À cette occasion, de nombreuses actions ont été organisées à Mahazaza et à Andranovelona.
Dans une ambiance que les groupements de femmes ont voulu particulièrement festive cette année, les nombreuses activités organisées tout au long de la journée ont été autant d’occasions de rappeler que les droits des femmes sont encore trop souvent bafoués.
Des joutes oratoires ….
Ainsi, au cours du concours de poèmes qui révèle de vrais talents, les femmes évoquent des sujets graves :
- les violences conjugales et la procédure à suivre pour porter plainte à l’encontre du mari
- toutes les formes d’agressions dont elles sont toujours victimes,
- l’indépendance financière,
- la possibilité d’exercer n’importe quel métier au même titre que les hommes,
- l’exercice de responsabilités électives
De même, dans les joutes des troupes folkloriques (que l’on appelle aussi « vakodrazana »), les formes d’inégalités entre hommes et femmes occupent une grande place.
Ces envolées intellectuelles qui, pour la plus grande joie du public, marient gravité et humour, tournent en dérision des clichés de la vie quotidienne et déclenchent souvent les éclats de rire de l’auditoire.
… Et des joutes sportives !
Qu’elles aient 16 ans ou plus de 50 ans, les activités sportives rencontrent aussi un grand succès auprès des femmes de tous âges. Elles se livrent avec un engouement certain à toutes sortes de course : courses à pied, courses à vélo, course dans les sacs de jute …
Ces femmes qui – pour la plupart – sont des mères de famille, ont constitué des équipes de football féminin et ont organisé un tournoi. Auparavant, elles se sont même données le temps de s’entrainer dans le but de remporter, dans une ambiance qui n’avait rien à envier à un grand match de l’élite, le trophée qui était en jeu : un mouton !
Tee-shirts, pulls, chapeaux, instruments de vakodrazana … La fête s’est terminée par une distribution de lots aux meilleures participantes (et aux quelques participants …)
Récit : Lalao Johannes – photos/vidéo : Annie Christelle
Retour sur la fête des droits des femmes 2021 : article à lire ici