Notre intervention à Ankarefo résulte d’une convention que nous avons signée fin octobre 1998 avec l’Association Ezaka à Madagascar, qui est l’initiatrice du projet de réinsertion sociale de sans-abris.
L’objectif était d’amener une quarantaine de familles de sans-abris à l’autosuffisance, c’est à dire à pouvoir rester sur le site de manière autonome en pratiquant des activités en rapport avec les potentialités de la zone (agriculture, élevage, artisanat).
Après 6 ans d’expérience, la quasi totalité de cette population s’est sédentarisée, quelques micro-entreprises ont été créées, une école (toujours en service) a fonctionné sur place ainsi qu’une bibliothèque ludothèque. Depuis 2003, Ankarefo bénéficie des mêmes actions de développement que les autres villages de la zone.
L’action a concerné donc tout autant « l’homme » lui-même que son environnement :
L’homme :
– L’école qui concerne actuellement la quasi totalité des enfants du site et de nombreux enfants des villages environnants.
(cf : Enfance).
– La formation des adultes dans le domaine de la production agricole, de l’artisanat, mais également de l’éducation nutritionnelle et de la santé.
L’environnement :
– un système d’adduction d’eau (financé par l’Union Européenne) permet désormais d’avoir l’eau courante sur le site et d’envisager une intensification de la production agricole (irrigation),
– de nombreux plants forestiers et fruitiers ont été plantés sur le site.
Autres actions en vue de tisser des liens avec la population voisine :
– ouverture de l’école aux enfants des paysans des environs,
– appui des techniciens d’Amadea aux paysans de toute la zone,
– embauche d’un paysan de la zone comme relais.
En 2006, l’intégration était en très bonne voie puisque l’école était fréquentée en grande partie par des enfants des villages environnants et que de nombreux groupements paysans avaient vu le jour sur le secteur. Actuellement Ankarefo-Paraguay est un village (presque) comme les autres hormis l’aspect « cité » des constructions.