AMADEA sous toutes les coutures

Lola Elissalde est étudiante en anthropologie sociale* à Paris, mais elle vit en Nouvelle Aquitaine. Il y a quelque temps de cela, elle est entrée en contact avec AMADEA afin d’étudier l’humanitaire sous un angle anthropologique, notamment à travers le prisme d’une association. Au bout de son travail, il y aura un mémoire qu’elle doit rendre en mai 2022.* L’anthropologie sociale est l’étude des groupes et sociétés humaines en essayant de comprendre le sens que les individus donnent à leurs actions et à leurs discours. Lola a plutôt pour habitude d’être la personne qui pose les questions, mais pour cette fois, elle a accepté d’inverser les rôles et de répondre aux nôtres, et nous la remercions ! Le parcours de Lola démontre un certain goût pour l’analyse et surtout sur son envie de comprendre ce qui l’entoure. Elle s’est tout d’abord lancée dans des études d’archéologie, mais elle a ensuite souhaité quitter le monde des objets inanimés pour celui des vivants et se réorienter dans des études en anthropologie et ethnographie. Mais pourquoi le choix d’AMADEA ? Le choix s’est fait plutôt naturellement. Sensibilisée à l’action humanitaire à Madagascar par ses origines malgaches, Lola a pris contact avec différentes associations et ONG basées sur la Grande Île. Finalement, un premier contact a été établi avec Marie-Thérèse Miremont, notre présidente, et un bon feeling s’est tissé … L’aventure a commencé. Au départ, le mémoire devait faire part belle à l’alimentation, toujours sous un angle anthropologique, notamment en se rendant directement à Mahambo pour y étudier le centre de nutrition. Il s’agissait ici de comprendre les enjeux sociaux que peut représenter...
Retrouvailles pour les élus du conseil d’Administration

Retrouvailles pour les élus du conseil d’Administration

Après 2 années perturbées par la crise du COVID-19 et des réunions qui ont du se tenir à distance, en visioconférence, le GRAND CA 2021 a pu être organisé cette année à Besançon, les 24-25 et 26 septembre. Compte rendu de Michel Faivre-Miny – comité Amadea de Franche Comté Le plaisir des retrouvailles L’accueil s’est fait au centre de séjour Éthic Étapes de Besançon. Enfin, nous avons pu nous retrouver en «présentiel», mais avec malgré tout l’intermédiaire bien connu de la visioconférence pour celles et ceux qui – pour divers motifs – n’ont pu nous rejoindre. C’était un réel  plaisir à se revoir, surtout après la transformation des 2 derniers grand CA en visioconférence. Le vendredi après-midi, 11 membres du CA venus des différents comités étaient présents ainsi que 5 autres membres à distance. Lalao et Patrick (cheffe de projets et chef de mission à Madagascar) étaient également venus de Madagascar.Le samedi,  11 sympathisants et adhérents Amadea francs-comtois nous ont rejoints dans la salle. A Madagascar comme en France, des sujets multiples Comme d’habitude pour ces réunions du Conseil d’Administration, l’ordre du jour est conséquent et les sujets à aborder multiples. Lalao et Patrick ont fait le tour des diverses activités et projets  menés par AMADEA sur Madagascar. Quelques exemples : le fonctionnement et l’entretien des centres d’accueil, les écoles, la distribution des kits scolaires (avec cette année, une rentrée scolaire qui s’est faite un mois plus tôt à Madagascar), le partenariat avec UEPLM, les actions de formation pour les groupements de paysans, la foire qui se tiendra cette année aussi sur un seul et même lieu, à Andranovelona, à proximité de la sécherie… Pour l’activité en France, il a été notamment question des...

Kits scolaires : l’avis des enseignants

Pour cette rentrée scolaire 2021-2022, Près de 1300 kits scolaires (sacs à dos avec les fournitures scolaires adaptées au niveau d’enseignement des écoliers) ont été distribués dans les 11 écoles et les 2 collèges (classe de 6e seulement) du programme VAHATRA. Que pensent les maitresses et les maîtres de la distribution des kits scolaires ? Nous avons demandé leur avis à Herinambinina et Nirina Lalao, institutrices et directrices des Ecoles Primaires Publiques d’Ambohiboahangy et d’Antanetibe. Les enseignants de l’EPP d’Ambohiboahangy Les enseignantes de l’EPP d’Antanetibe – Quel est l’intérêt de cette distribution ?«La distribution des kits scolaires a allégé la charge des parents par rapport au coût de la rentrée scolaire. Cela met aussi les élèves à égalité dès la première semaine de la rentrée et évite une perte de temps pendant l’enseignement car chaque élève possède déjà ses propres fournitures».– Quels sont les résultats constatés après les 2 1ères années de distribution ?«Après les deux premières années de distribution, on a constaté une diminution du taux d’absentéisme et du taux d’abandon des élèves ainsi qu’un accroissement du niveau de scolarisation des enfants de notre Fokontany (commune) et des environs».– Que pourrait-on faire de plus pour faire mieux ?«Alors nous, les enseignants, on vous supplie de continuer ce projet pour l’année prochaine et de nous aider un peu plus sur le plan financier et matériel. On vous remercie infiniment pour votre soutien». Herinambinina RALAIMANANTSOADirectrice de l’EPP d’Ambohiboahangy Nirina Lalao RANDRIAMASINORODirectrice de l’EPP d’Antanetibe – Qu’apportent les kits scolaires ? «Ils sont essentiels pour les enfants de l’école publique car ils mettent les élèves sur un pied d’égalité. La différence...
Une 3e campagne de distribution pour les kits scolaires

Une 3e campagne de distribution pour les kits scolaires

La rentrée scolaire ayant été avancée d’un mois cette année, la distribution des kits scolaires a dû être également anticipée. Réalisée pour la 3e année consécutive dans le cadre du programme VAHATRA, en partenariat avec UEPLM (Association «Un enfant par la main»), cette nouvelle campagne concerne cette fois l’ensemble des élèves des écoles impliquées dans le programme et non plus uniquement les enfants parrainés. Ambiance sur les différents sites de distribution (reportage ©Annie Christelle) Un planning de distribution très serré Compte tenu du nombre de kits préparés (1290 packages), la distribution s’est étalée sur 3 jours.Le 7 septembre pour la zone Ouest :– à l’école primaire d’Ankarefo, pour les écoles d’Ankarefo, d’Andranonahoatra et le collège d’Andranovelona) : 322 kits distribués!– à l’école primaire de Tsitakondaza, pour les écoles de Tsitakondaza et d’Antsaonjobe : 219 kits distribuésLe 8 et 9 septembre pour la zone Est.– à l’école primaire d’Antoby, pour les écoles d’Antoby et d’Amberomanga : 175kits distribués– à l’école primaire d’Ambohiboahangy, pour les écoles d’Ambohiboahangy et d’Ambohijatovo : 121 kits distribués– à l’école primaire de Mahazaza pour les écoles de Mahazaza et Antaninandro : 129 kits distribués– à l’école primaire d’Antanetibe : 272 kits distribués Distribution des kits dans le district de la zone Ouest à Ankarefo et Tsitakondaza Préc 1de63 Suiv. Distribution des kits dans le district de la zone Est à Antoby et Ambohiboahangy Préc 1de45 Suiv. Distribution des kits dans le district de la zone Est à Mahazaza et Antanetibe Préc 1de48 Suiv. (Photos Annie Christelle) Des kits pour chaque niveau Les kits ont été préparés au cours de la dernière semaine du mois d’août (lire...
Préparation des kits scolaires 2021-2022

Préparation des kits scolaires 2021-2022

Les équipes d’Amadea préparent activement les kits scolaires qui seront distribués cette année à l’ensemble des élèves des écoles membres du programme VAHATRA.Fruit du partenariat entre AMADEA et UEPLM (Un Enfant Par La Main), le programme VAHATRA est reconduit pour la 3e année consécutive dans les écoles soutenues par l’association. Un changement de taille Cette année, les kits seront distribués à l’ensemble des élèves et non plus seulement aux enfants parrainés ou en cours de parrainage. Pour cela, 1290 kits ont été adaptés aux besoins et au niveau scolaire de chaque enfant. Une lourde tâche pour toutes les « petites mains » d’Amadea qui ont dû s’organiser pour constituer les differents packs dans « l’océan des fournitures » reçues. Selon le programme préalablement établi, les distributions des kits scolaires se feront le mardi 7 septembre pour toutes les écoles de la zone Ouest (district d’Ankazobe) et les 8 et 9 septembre, pour les écoles de la zone...
Un cycle de formations pour les enseignants d’Amadea

Un cycle de formations pour les enseignants d’Amadea

Cette année, à Madagascar, la rentrée scolaire a été avancée d’un mois (voir encadré). Avant de retrouver leurs élèves, d’ici une dizaine de jours maintenant, les enseignants des différentes écoles soutenues par AMADEA ont bénéficié de 5 journées de formation qu’ils vont donc pouvoir très rapidement mettre en pratique. La formation des enseignants s’est déroulée du 16 au 20 août, à Mahitsy et Mahazaza. Elle est assurée par des formatrices spécialisées au sein de l’Administration régionale du Ministère de l’éducation Nationale, le CISCO d’Ambohidratrimo. Des formations … à la carte ! Pour les 33 enseignants du cycle primaire, rassemblés dans une salle de classe à Mahazaza, cette formation doit permettre de renforcer leurs compétences en matière d’apprentissage des différentes matières enseignées en malagasy ainsi que pour les mathématiques. Formation des enseignants des écoles primaires à Mahazaza Lors de la dernière journée de formation à Mahazaza, les enseignants de primaire ont pu mettre en application ce qu’ils ont appris en « faisant classe » a leurs jeunes élèves de CP1 et de Cours Élémentaire … Une avant goût de la rentrée en quelque sorte ! Pour la douzaine d’enseignants du cycle préscolaire réunis dans les bureaux de l’association, à Mahitsy, la formation vise à leur donner une meilleure compréhension de leur rôle d’éducateurs et d’éducatrices et à renforcer leurs compétences dans ce domaine. Formation des enseignants de pré-scolaire à Mahitsy Un cursus de formation complet Au mois de juillet dernier, les instituteurs et institutrices de la zone d’intervention d’Amadea s’étaient déjà préparés à participer à ces 5 jours de formation. Une première session avait été organisée pour leur permettre d’acquérir un oeil...

La fierté d’AMADEA à Fier Mada

L’édition Fier Mada 2021, la Foire internationale de l’économie rurale de Madagascar, s’est achevée hier dimanche 8 août au Stade Maki Andohata­penaka à Antananarivo. AMADEA et ses différents partenaires étaient venus « en force » avec pas moins de 6 stands réunis au sein du « village AMADEA ». Le succès a été au rendez-vous de cette mobilisation et de l’enthousiasme de tous les participants.Patrick Johannes, chef de programme à Madagascar, en tire un premier bilan. Beaucoup de visiteurs à Fier Mada 2021 AMADEA avait regroupé ses 6 stands Au sein d’Amadea, nous avons tous le sentiment du devoir accompli avec les remerciements des groupes de paysans qui ont pu vendre tout au long de ces 5 journées. Rarement, ils ne sont rentrés aussi légers au sens propre comme au sens figuré car ils ont pu vendre à peu près tout ce qu’ils avaient emmené et à des prix que seule pouvait permettre la rencontre du producteur avec l’acheteur final, sans intermédiaire. Pour les coopératives que soutient Amadea, l’occasion était belle pour vendre et surtout pour faire connaître toute la gamme de ses produits :– Tsinjo pour la sècherie de fruits et légumes , pour ses confitures et ses pâtes de fruits …– Madasoie pour les écharpes de l’atelier de soie …– Ny savoniko pour ses savons artisanaux saponifiés à froid … Nous assistons aujourd’hui à l’arrivée d’une clientèle désireuse de tester tous ces produits qu’elle commence à voir apparaître sur différents sites de commerce en ligne où ils sont désormais diffusés :– Koperativa Tsinjo – lagrandebraderie.mg De nombreux contacts ont été pris, à charge maintenant de transformer ces prospects en véritables marchés....
AMADEA en force à la 22e édition de Fier-Mada !

AMADEA en force à la 22e édition de Fier-Mada !

Après une année de suspension en raison de la crise sanitaire, la Foire internationale de l’économie rurale de Madagascar (Fier-Mada), revient pour sa 22e édition. Ce rendez-vous annuel des professionnels de l’agriculture se tient au Stade Maki Andohata­penaka à Antananarivo, du 4 au 8 août.Cette année, pour ce nouveau départ, AMADEA et ses différents partenaires sont particulièrement bien représentés au sein du « Village AMADEA » ! Pas moins de 6 stands composent le Village AMADEA au sein de la foire. Sont présents : l’atelier de soierie Madasoie, la savonnerie Savoniko, l’unité d’agro-transformation de la coopérative Tsinjo avec ses activités de séchage de fruits, de fabrication de pâtes de fruits et de confitures, ainsi que les différents groupements VTMMA à travers leurs multiples activités agricoles (élevage de volailles, pépinières villageoises, ateliers culinaires, etc.) Pour l’occasion, 150 paysans des villages soutenus par l’association ont été invités pour voir ce qui est exposé, mais également pour vendre leurs propres productions. Présentation du « village AMADEA » Explications de Lalao Johannes, cheffe de projet et Christianna Rama, responsable commerciale.Reportage de Annie Christelle Historique de la Fier-Mada La foire Fier-Mada a lieu durant la première semaine du mois d’août chaque année depuis 1999. Au fil des ans, elle est devenue un rendez-vous incontournable entre les agents économiques ruraux de toutes les régions de Madagascar et les milliers de visiteurs de la foire.Cet événement rassemble des acteurs qui évoluent au niveau de la production de base, de la transformation ou de la commercialisation, mais également des services et différents soutiens techniques et financiers du monde rural. A côté de son aspect commercial, la « Fier-Mada » est une occasion pour...
Camille, volontaire du SNU rejoint AMADEA

Camille, volontaire du SNU rejoint AMADEA

Depuis le 5 juillet, AMADEA accueille Camille, jeune fille de 16 ans qui vient de terminer sa seconde dans un lycée de Poitiers. Elle va effectuer auprès de l’association, son Service National Universel (SNU) à raison de 84h réparties sur l’année. Après une première prise de contact (en visioconférence), Camille a rapidement été mise à contribution pour participer à un marché de producteurs, le 11 juillet, dans le parc du château de Verteuil (16), à l’occasion de la fête des paroisses du Nord Charente et du doyenné de Ruffec. Tout au long de l’année, Camille accompagnera le Comité Centre Ouest Atlantique dans diverses manifestations afin de mener des actions de sensibilisation à la citoyenneté et à la solidarité auprès des jeunes de son âge, mais pas seulement. Par sa présence plutôt visible (car elle porte un uniforme), elle devrait inciter les visiteurs à poser des questions et ainsi engager le dialogue. C’est tout ce que l’on peut lui souhaiter. Qu’est-ce que le SNU ? Le SNU s’adresse à tous les jeunes, filles et garçons, âgés de 15 à 17 ans pour une société de l’engagement, bâtie autour de la cohésion nationale. Il vise à impliquer davantage la jeunesse dans la vie de la Nation, promouvoir la notion d’engagement et favoriser un sentiment d’unité nationale autour de valeurs communes.Le SNU n’est en aucun cas le rétablissement du service militaire, suspendu en 1997 : le dispositif vise à faire découvrir aux jeunes de nouveaux horizons, que ce soit en termes de territoires, de personnes, d’activités ou d’engagement. Une aventure inclusive et universelle pour leur donner les clés de leur avenir commun.En savoir...

Distribution de vêtements à Andranovelona

Ponctuellement, AMADEA procède à des distributions de vêtements auprès des paysans des groupements qu’elle encadre. La dernière en date s’est déroulée mardi 6 juillet dans le nouveau local des VTMMA, à Andranovelona. A l’initiative du comité Centre Ouest Atlantique qui se charge de remplir les conteneurs en partance pour Madagascar, des vêtements collectés en France permettent de compléter, mais aussi de «caler» la cargaison d’outils et de matériels divers acheminés par bateau jusqu’à la Grande Île. Il ne s’agit donc pas d’envoyer des vêtements en grande quantité et ce, afin de ne pas nuire à l’industrie textile malgache. Les bénéficiaires sont choisis au sein des groupements paysans encadrés par l’association. C’est aussi une incitation supplémentaire pour eux à rejoindre et à évoluer dans ces structures mises en place par Amadea pour les accompagner dans leur propre développement, en tant qu’acteurs et non uniquement comme bénéficiaires d’une aide technique et/ou matérielle. Les entrées dans le local de distribution se font 10 par 10 et – pour éviter toute confusion – l’ordre d’accès est déterminé par tirage au sort. Bien souvent, compte tenu de la stature des paysans malgaches, les vêtements qui leur sont proposés sont beaucoup trop larges pour eux. C’est là qu’intervient tout le «génie» des couturières malgaches qui se font fort de retailler dans les pièces livrées, de nouveaux habits adaptés à leurs...